Hello tout le monde,

Nous espérons que tout se passe bien pour vous et que vous avez passé de joyeuses fêtes de Pâques.

Reprenons où nous vous avions laissés, c’est-à-dire à Santa-Cruz, en Bolivie. A ce moment-là, nous étions prêts à nous diriger vers le Paraguay.

Le 20 avril, nous avons acheté nos billets de bus pour aller à Asunción, la capitale du Paraguay où Elo et Scops nous attendaient. On en a pour 22 heures de trajet. On nous vend du rêve : le bus serait équipé d’une télévision, de sièges « semi-cama » (« demi-lit » où on peut bien s’allonger) et on aurait à manger et à boire pendant tout le trajet…

La réalité était quelque peu différente, en effet :

- Contrairement au bus ultra-chic allant à Buenos Aires (voir "La preferida BUS ci-dessous), notre bus semblait sortir des années 1950… Nous nous sommes demandés, l’espace d’un instant, s’il allait encore tenir les 1012 km de trajet que nous allions parcourir…

- « Disfrutar de una pelicula » (« Profiter d’un film ») comme on nous l’avait promis? Sans télévision, c’est moins évident bien entendu… On prendra donc notre mal en patience.

- Nos autoroutes wallonnes n’ont rien à envier aux routes du nord du Paraguay, jugez-en par vous-même… 

- En grand prince, notre chauffeur a décidé d’aider un bus embourbé bloquant toute la circulation.

- Concernant la nourriture reçue dans le bus, n’envisagez plus de nous faire manger du riz ou du poulet à notre retour J.

Vers 4 heures du matin, nous avons passé l’immigration Bolivienne dans une petite bâtisse perdue en plein milieu de la jungle.

Après environ une heure de trajet, nous avons fait face aux choses sérieuses. Nous avons passé notre premier contrôle au Paraguay : en rang d’oignons, avec nos sacs, face à plusieurs militaires et un chien renifleur, nous avons été appelés un à un, nous avons du vider TOUS nos sacs (même nos sacs de couchage…) devant un militaire. Il vérifiait tout tout tout… 
Un militaire a même été jusqu’à lécher un lama en sel (du salar d'Uyuni) qu’Oli a ramené comme souvenir pour être sûr qu’il s’agissait bien de sel… ! Des militaires sont passés en rampant sous le bus pour vérifier si on n’y cachait rien…

Deux heures après, on repart (enfin…). Au Paraguay, il semblerait qu’on ne rigole pas avec les contrôles ! Avec tout ça, on n’a pas encore passé l’immigration du Paraguay… Nous y arrivons enfin à 14h (soit 10 heures plus tard après avoir passé l'immigration bolivienne, ça ne s'invente pas) ! On doit à nouveau sortir TOUS nos sacs, il y a DE NOUVEAU des contrôles… Mais qu’est-ce qu’ils cherchent ? Nous, on veut arriver, on veut voir Elo et Scops et boire des mojitos avec eux !!

Après avoir passé l’immigration, nous avons un premier contrôle de police. Un homme doit sortir du bus pour montrer ce qu’il cache dans deux grandes caisses… Après 20 minutes, on nous laisse repartir.

Une heure après, deuxième contrôle de police, le même homme au t-shirt vert sort du bus, il doit à nouveau montrer ce qu’il cache dans ses caisses. On nous laisse partir.

Après le 5^ème contrôle de police, les voyageurs du bus commencent tout doucement à s’énerver contre le gars au t-shirt vert, mais quel est le souci finalement ? Apparemment, il n’aurait pas de papiers et transporterait de la marijuana… Bon, sur ce dernier point, on n’est pas sûrs de nos sources…Les voyageurs crient « mais qu’on le laisse là et qu’on parte !! ». La tension se fait tout doucement ressentir.

A 18h (heure théorique d’arrivée), on s’arrête à une station à essence. On demande au chauffeur pour combien de temps on en a encore. Il nous dit 4 heures. QUATRE HEURES ?!?! Et Elo et Scops qui nous attendent… Une dame nous rassure en nous disant qu’il ne reste « que » 2h30 de trajet avant d’arriver à Asuncion. On est déprimés… !

On s’achète des empanadas « jamon y queso » pour se remonter le moral à la station.

Une heure après notre départ, on se rend compte que les deux curés et les deux bonnes sœurs qui étaient à côté de nous ne sont plus dans le bus. Les aurait-on oubliés à la station ? Hors de question d’avertir notre chauffeur, on ne voudrait pas faire deux heures de voyage en plus (en réalité ils étaient descendus pour de bon à la station essence ^^)!

Vers minuit, on arrive… ENFIN après 28 heures de bus donc... ! On prend un taxi jusqu’à notre hôtel. Elo et Scops nous ont fait une super surprise ! Ils sont dans notre dortoir en train de nous attendre. Les pauvres nous auront attendus pendant deux heures au terminal… Ils nous ont préparé de délicieux mojitos. Le rêve ! On est tellement content de les revoir !! On ira dormir vers 4 heures du matin. On a plein de choses à se raconter mais on continuera nos histoires demain au petit déj’.

A Asuncion, il n’y a pas grand-chose à faire, à part boire quelques bières le long du rio en se racontant nos vies.

Nous décidons donc de partir pour Encarnacion dans le sud du Paraguay près de la frontière argentine. 

Nous allons y visiter les missions Jésuites.

Elo et Scops nous apprennent à utiliser un autre moyen de locomotion : les voitures. C’est parti pour le stop ! A quatre avec 4 gros sacs de 15kg et 4 petits sacs de 7kg, c’est parti pour trouver une 4x4 qui pourrait nous transporter. Etonnamment, ça marche ! Les paraguayens sont vraiment adorables !! On adopte donc le stop pour faire une bonne partie de nos déplacements.

Au Paraguay, il y a des colonies d’Allemands. Un allemand baragouinant quelques mots d’Espallemand nous explique qu’il ne peut nous prendre en stop parce qu’il est saoul…

On se pose dans un joli parc pour y faire du camping. On y jouera longuement à la coinche et on fera un ENORME barbecue. Génial !

On y fera également la connaissance de Tapi, le Tapir, qui aurait apparemment des vues sur Elo…

Le 28 avril, nous décidons de déjà quitter le Paraguay pour aller en Argentine, et plus précisément à San Ignacio Mini où nous dormirons trois nuits dans un camping.

Le 29 avril, jour de mes 26 ans, nous avons visité d'autres missions Jésuites. C’était très intéressant, mais il s’est mis à pleuvoir vers 15h. 

Nous avons fait un délicieux barbecue à l’auberge où nous campions. La viande argentine est à la hauteur de nos espérances ! 

Il pleut toujours… Nos tentes commencent à être inondées, elles flottent dans le jardin… Impossible de dormir dehors. On va donc poser nos matelas dans le salon de l’auberge. Le lendemain, il pleut encore et toujours, impossible de sortir, on est coincé à l’intérieur. Du coup, on joue aux cartes, on cuisine des crêpes, etc.

Ah oui, en parlant des crêpes, nous les avons bien entendu mangées avec du dulce de leche (ou « doux de lait » comme disent Elo et Scops). Ici, ils mangent du dulce de leche comme ils boivent du maté. Il y a des biscuits au dulce de leche, du pain au dulce de leche, des bonbons au dulce de leche, de la pâte à tartiner au dulce de leche, des glaces au dulce de leche, etc. On adopte, on aime !!

Avant-hier, donc le 2 mai, nous avons été voir les chutes d’Iguazu et avons, malheureusement, quittés Elo et Scops qui sont partis pour l’Uruguay.

C’était TRES impressionnant ! Le débit était énorme tellement il avait plu ces derniers jours. Il n’a pas fait très beau le matin mais le temps s’est levé l’après-midi. SPLENDIDE !! On aurait presque dit qu’il s’agissait de chutes de dulce de leche vu la couleur de l’eau…

Pour circuler dans le parc, nous utilisions nos pieds (essentiellement) ou un petit train.

On a vu de magnifiques oiseaux en liberté ainsi que de (très...) nombreux coatis.

Ce soir (dimanche 4 mai), nous partons pour Montevideo en Urugay où nous avons fait des demandes de « couchsurfing ». Nous y resterons deux jours et irons ensuite à Colonia del Sacramento, une jolie petite ville d’Urugay avant de prendre un bateau pour aller à Buenos Aires où nous retrouverons sans doute Elo et Scops J.

Nous pensons fort à vous et espérons que vous profitez  bien du printemps belge.

De grosses bises à tous,

                                                                       Oli et Steph